Boire et déboire au Palatino

Rome. Cinquième ville la plus visitée au monde. 7 200 000 touristes par an. Avec autant de touristes, on peut penser que les infrastrutures à touristes suivront. Que nenni!

Après avoir visité le Colisée en matinée, on en était, ma mère, mon chum et moi, à se balader sur la colline du Palatino qui est assez vaste. À midi douze sonnant, notre ventre s'est mis à faire glouglou mais rien à grignoter à l'horizon. On aurait pu certes chercher un resto mais ça aurait impliqué d'écourter notre visite, de quitter le site et de ne pas pouvoir revenir parce que ton ti-ticket est bon juste une fois.

On se disait que ça ne se pouvait pas qu'il n'y ait RIEN à manger sur le site vue que les 7 200 000 visiteurs par an visitent dans un premier temps le Colisée pour continuer naturellement vers le Palatino et que, comme nous, ils arrivent tous probablement au Palatino vers midi douze. Un moment donné, dans tous ces touristes là, il doit bien y en avoir deux/trois de diabétiques pis tu veux pas qu'il lèvent les pattes parce que ça serait pas bon pour le tourisme! Bref, on s'est mis en quête de nourriture sur le site du Palatino en se disant qu'il était certain qu'on allait trouver quelque chose à se mettre sous la dent.

On a, en effet, fini par tomber sur une distributrice qui, Ô grand plaisir divin, contenait de la bouffe mais pas n'importe laquelle! Elle contenait du délicieux thon en canne Rio MARE qui venait même avec sa petite fourchette! Mon estomac et moi, on était ben énarvés de voir ça. C'était comme Noël mais en version encore plus excitante!

Ça pas été long que je me suis calmée l'exaltation parce que la machine prenait juste de la maudite monnaie pis notre maudite monnaie, on l'avait toute utilisée pour la mettre dans les maudites distributrices du métro qui, elles aussi, prenaient juste d'la maudite monnaie! Bye bye délicieux thon qui faisait déjà danser mes papilles...

On a donc continué la visite en prenant notre faim en patience et en buvant de l'eau pour faire diversion. Mais comme il devait bien faire 35 degrés à l'ombre, ce sont les niveaux de nos bouteilles d'eau qui devenaient dangereusement bas. On sentait que la grande faucheuse nous guettait et le moral des troupes était au plus bas.

En haut de la colline, ma mère a sympathisé avec une mouette qu'elle a pris pour Jonathan Livingstone, le goéland. En bonne samaritaine qu'elle était et comme le pauvre Jonathan commençait drôlement à ressembler à un ti-poulet BBQ à force de cuire au soleil, ma mère s'est rentrée dans la tête de l'hydrater en faisant couler un filet d'eau de sa bouteille. Évidemment, ça a pas pris une fraction de seconde que Jonathan avait mis son gros bec sale dans la bouteille de ma mère, souillant ainsi sa maigre réserve d'eau à jamais!

La situation hydrique de ma mère étant tellement catastrophique, ça lui a fait réaliser qu'elle avait pas toute mis sa monnaie dans les machines du métro et qu'il lui en restait assez pour nous payer une tournée d'eau à chacun. Sauvés, on est donc retournés aux distributrices pour acheter trois bouteilles d'eau et, pendant la transaction, j'ai pu avoir tout le temps du monde pour regarder avec envie et désappointement la petite canne de thon à travers la vitre puisqu'on avait assez de monnaie pour de l'eau mais pas assez pour du thon.

C'est les bouteilles bien pleines mais l'estomac bien vide qu'on a repris notre visite. On n'avait pas fait 100m on est tombés sur une fontaine d'eau potable et on a réalisé qu'on aurait pu avoir l'eau gratissssss pis utiliser la p'tite monnaie pour acheter le thon délicieux thon!

#Epicfail #lavieteritdansface# #palatino