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Aléas de la route au Monténégro

  • Writer: yul2go
    yul2go
  • May 30, 2013
  • 3 min read

Updated: Mar 31, 2019


Excellente idée par un beau jour de vacances au Monténégro: aller visiter un mausolée sur le top du mont Lovcen! Une ascension de 1750m en 34 épingles sur une route blanche et très mince sur la carte. Mais bon, ne reculant devant rien, on s'est pas trop questionnés et on est partis.

Assez rapidement, on réalise que la ligne blanche très mince sur une carte se traduit réellement pas une route très, très peu large mais évidemment à double sens. Pis des routes pas larges, on connaît. Mais là, ça frise le ridicule ET en prime, il n'y a aucun garde fou à plusieurs endroits (surtout au bout des épingles, là ou justement, tu voudrais qu'il y en ait). Mais c'est magnifique. Alors on continue!


On croise quelques voitures en sens inverse et ça va. Ça passe tout juste, mais ça passe. On a alors statué qu'en toute logique, c'était impossible pour un autobus d'emprunter ce chemin là parce qu'il n'y aurait jamais assez d'espace s'il venait à croiser un véhicule en sens inverse. Rassurés, on a repris la route jusqu'au sommet.

Arrivé en haut, la vue en valait vraiment la peine. Le Monténégro, c'est décidément magnifique et c'est tout heureux qu'on s'est arrêtés pour prendre quelques photos de nous et du paysage.


C'est à ce moment là qu'on a compris que notre logique de petits Canadiens à saveur de safety first ne s'appliquait pas au Monténégro. Parce que pendant qu'on étaient arrêtés au somment à prendre des photos, un autobus 53 places nous a dépassé. On s'est regardés, on est partis à rire (jaune) et on a embarqué dans l'char direction: en bas au plus crisse/fuck le mausolé! Le projet étant de descendre rapidement avant de croiser un bus dans une des épingles.

La loi de Murphy étant ce qu'elle est, on a pas eu le temps de faire 5 épingles (donc on est encore très hauts), on croise pas un mais DEUX autobus...


PANIQUE À BORD! Ça donnait ça:

Le chauffeur nous a fait signe de reculer. On a reculé le plus loin possible sans mettre nos vies en danger mais on étaient pas plus avancés, c'était pas assez large pour que les autobus passent. Là, la folle de guide nous a fait signe de nous tasser sur le p'tit criss de rebord qui fait même pas un mètre de large au bord de la-falaise-de-la-mort pour laquelle il n'y avait aucune protection. Tout ça pendant qu'eux allaient tranquillement passer du côté safe. Hahaha! Comique cette guide! Je lui ai fait le signe international de "t'es une crisse de folle"pis ça s'est terminé par un NON catégorique de notre part.


Comme on étaient dans une impasse, Alain a décidé de continuer à reculer un peu plus loin dans l'espoir de prendre l'épingle à reculons pour remonter un peu plus haut sur la route. Mon pilote de chum qui maîtrise toujours très bien son véhicule n'a qu'un seul facteur de difficulté au volant: le reculons. On a donc plutôt fini ben accoté contre la paroi rocheuse plutôt que de remonter un peu plus haut. On savait plus quoi faire ni quoi penser pis v'là tu pas que le chauffeur se tanne et décide qu'il a assez de place pour passer du côté falaise. On a donc joué à Statue pendant que les autobus passaient. Je me voyais déjà donner une entrevue au bulletin de nouvelle pour expliquer à quel point c'était triste que 106 touristes (deux fois 53 passagers) soient morts à cause de la témérité des chauffeurs - j'allais évidemment pas leur dire que c'était un peu de notre faute parce qu'on étaient dans l'chemin... Mais non! Ils sont passés! Il devait y avoir beaucoup de touristes qui nous ont pas aimé parce que la falaise, ils l'ont vu de proche.


Pour le reste de la descente, mon chum avait les fesses serrées et moi je riais comme une conne (c'est ma seule défense!).


Il devait pas être ben ben plus de 11h mais on a décrété que c'était PIVO TIME (l'équivalent de Miller time dans les Balkans).


 
 
 

© 2016 Yul2go - Pascale et Alain 

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